P. Boniface KOUASSI
L’objectif de cette session est de donner aux étudiants une initiation globale à la théologie et les familiariser aux instruments de travail disponibles et aux différentes méthodes en usage. Il voudrait préparer l’étudiant à la seconde partie sur la Foi et Révélation en élucidant les aspects conceptuels, épistémologiques et historiques de la discipline. Le cours abordera aussi quelques thèmes de la Théologie fondamentale : le dialogue entre foi et raison ; l’interaction entre théologie et anthropologie ; les Ecritures comme Parole de Dieu et sur Dieu ; le sens du dogme ; l’enjeu de la tradition et du Magistère ; le défi du pluralisme religieux ; la problématique de la subjectivité humaine dans son orientation transcendantale vers Dieu, dans son paradoxe anthropologique, et dans ses dimensions spatio-temporelles, socio- politiques (ou intersubjectives), « téléologiques » et eschatologiques.
LATOURELLE René, Dictionnaire de Théologie fondamentale, Montréal – Paris, Bellarmin – Cerf, 1992.
DORE Joseph (dir.), Introduction A L’étude De La Théologie, 3 Tomes, Paris, Desclée,1991.
GIBELLINI Rosino, Panorama de la théologie au XXe siècle, Paris, Cerf, 2004. BIMWENYI-KWESHI Oscar, Discours théologique négro-africain. Problème des fondements, Paris, Présence Africaine, 1981.
P. Bienvenu MAYEMBA
Ce cours traitera dogmatiquement du thème de la révélation en tant que l’acte par lequel Dieu se révèle tel qu’il est à travers son Fils et, s’autocommunicant à nous au cœur de l’histoire humaine, et se faisant adorer au cœur de la “cité des hommes”.
Il réfléchira sur le sens du concept de la révélation dans les Ecritures Saintes, dans la tradition du Magistère et dans la théologie contemporaine. Il s’intéressera à la relation dynamique entre révélation et foi, entre salut et historicité, rédemption et libération, Dieu et l’être humain, et entre théologie et anthropologie, reconnaissant ainsi que la foi chrétienne se vit en relation avec notre être-au-monde, marqué entre autres, par la corporéité, la temporalité et la spatialité.
Notre compréhension de la problématique de la révélation se fondera sur les Ecritures Saintes (cf. la tradition biblique et la tradition apostolique), sur la doctrine des Pères de l’Eglise (cf. la tradition patristique), sur l’enseignement dogmatique du Magistère, avec une attention particulière sur les Constitutions Dogmatiques Dei Filius de Vatican I) et Dei Verbum, de Vatican II, et sur la pensée théologique contemporaine.
L’une des convictions que nous cultiverons tout au long de notre cours est que le Dieu qui se révèle s’ouvre et s’offre à l’homme dont la réponse positive constitue la foi et le salut. Une section importante du cours sera consacrée à l’herméneutique africaine de la révélation chrétienne.
LATOURELLE René, Théologie de la Révélation, Paris, DDB, 1963.
ELENGA Yvon, « Dieu donné », dans KOM Ambroise (dir.), Fabien Eboussi Boulaga, la philosophie du Muntu, Paris, Karthala, 2009, p. 113-125.
DULLES Avery, Models of Revelation, New York, Orbis Books, 1992.
DULLES Avery, Revelation Theology. A History, New York, Herder& Herder, 1969. GEFFRE Claude, « Esquisse d’une théologie de la révélation », dans La Révélation, Collectif, Bruxelles, Facultés Universitaires Saint-Louis, 1977, 171-205.
CONCILE DE VATICAN I, Dei Filius.
CONCILE VATICAN I, Pastor Aeternus.
BOUILLARD Henri, GEFFRE Claude, DE LA POTTERIE Ignace, Révélation de Dieu et Langage des hommes, Paris, Cerf, 1972, p. 35-49.
Concile Vatican II, Dei Verbum.
DE LUBAC Henri, Dieu se dit dans l’histoire, Paris, Foi Vivante, 1974.
DE LUBAC Henri, “Commentaire du chapitre 1 de la Constitution Dogmatique sur la Révélation Dei Verbum“, in B. D. Dupuy, Vatican II: La Révélation Divine, t.1: Texte et commentaires, Paris, Cerf, 1968, p. 159-302.
LATOURELLE René, “Révélation”, in René Latourelle (dir.), Dictionnaire de Théologie Fondamentale, Montréal-Montréal-Paris, Bellarmin-Cerf, 1992.
LIPINSKI E., Essais sur la Révélation et la Bible, Paris, Cerf, 1970.
PANNENBERG Wolfart (dir.), Revelation as History, New York-London, The Macmillan – Collier Macmillan Ltd, 1968, p. 55-121.
ELA Jean-Marc, “Rencontrer Dieu sur les chemins de notre histoire”, in CHEZA Maurice (éd.), Le Synode africain. Histoire et textes, Paris, Karthala, 1996, p. 7-18.
P. Boniface KOUASSI
« Pour vous, qui suis-je ? » (Mc 8, 27)
La question de Jésus à ses disciples sur sa personne traverse les âges et pose toujours le pertinent problème de son identité.
« Pour certains, Elie ; pour d’autres, un des prophètes » (Mc 8, 27-28). Mais, pour toi personnellement, « qui suis-je ? »
Tenter de doter l’étudiant de moyens biblique et dogmatique pour y répondre, tel est l’objectif du cours. Il se veut comme creuset des fondements bibliques, patristiques et magistériels sur la personne du Christ.
Le cours se compose de quatre parties :
Plan
I- Jésus-Christ dans l’Ancien Testament et le Nouveau Testament II- Jésus-Christ selon les Pères
- Jésus-Christ selon les Conciles et le Magistère
- Jésus-Christ selon certains Théologiens Modernes
- Bib
- Concile Vatican
- KASPER Walter, Jésus le Christ, Paris, Cerf, 1976.
P. Boniface KOUASSI
« L’Église est, dans le Christ, en quelque sorte, le sacrement, c’est-à- dire le signe et le moyen de l’union intime avec Dieu et de l’unité de tout le genre humain » (LG 1). L’AT et le NT nous montrent que l’histoire du salut est une histoire de don, histoire où Dieu se communique à l’humanité. En se donnant, Dieu veut rendre l’humanité plus semblable à lui-même pour l’éternité dans un mystère d’amour. De façon concrète, cette communication s’est réalisée en son Fils incarné en qui nous reconnaissons le Père et devenons semblables à lui.
Ce cours veut montrer que l’Église est le lieu où le don du Père est accueilli. Pour cette raison elle est comprise comme un Mystère. Le cours insistera sur le fait qu’avant d’être une institution, l’Église est accueil de Jésus Christ et communion de ceux qui l’accueillent. Cette étape permettra de faire le lien avec la Mariologie et de saisir que le fiat de Marie est le cœur de toute réflexion ecclésiologique. Marie est celle qui a répondu parfaitement au don que Dieu faisait de lui-même en sa chair. Il sera alors possible de reconnaître en elle la “figure de l’Église”. Reprenant l’idée de communion de ceux qui accueillent Jésus Christ, le cours étudiera la notion de l’Église Peuple de Dieu ainsi que celle de l’Église Famille de Dieu, dans le but de dégager les enjeux qui en découlent, particulièrement en ce qui concerne les ministères et les structures ecclésiales.
P. Sylvain KOUASSI
La théologie sacramentaire garde encore aujourd’hui toute son importance, surtout dans le contexte ecclésial qui est le nôtre. Cela apparaît au regard des fonctions qu’on reconnaît à ces signes efficaces de la grâce, institués par le Christ et confiés à l’Eglise. C’est cette réalité à la fois christologique et ecclésiologique que ce cours se propose d’affronter, pour mettre en exergue le caractère éminemment sacramentel de toute l’économie du salut.
Le cœur de toute cette réalité sacramentelle étant l’eucharistie,
« Sacrement central », ce cours mettra un point d’honneur à en approfondir les principaux aspects, afin de mieux comprendre pourquoi ce sacrement est la source et le sommet de toute la vie et de la mission de l’Eglise.
BROUARD Maurice, Encyclopédie de l’eucharistie, Paris, Cerf, 2004.
CHAUVET Louis-Marie, Le corps, chemin de Dieu. Les sacrements (Theologia), Montrouge, Bayard, 2010.
REBNAUD Bernard, L’Eucharistie, sacrement de l’Alliance, Paris, Cerf, 2013. REVEL Jean-Philippe, Traité des sacrements, tome 1, Paris, Cerf, 2004.
P. Boniface KOUASSI
Les sacrements du baptême et de la confirmation sont intimement liés. Le baptême appelle la confirmation et la confirmation fait du catéchumène un adulte dans la foi à la suite du Christ. « La confirmation parfait la grâce baptismale ; elle est le sacrement qui donne l’Esprit Saint pour nous enraciner plus profondément dans la filiation divine, nous incorporer plus fermement au Christ, rendre plus solide notre lien avec l’Eglise, nous associer davantage à sa mission et nous aider à rendre témoignage de la foi chrétienne par la parole accompagnée des œuvres » (CEC 1316). Le cours vise une compréhension plus approfondie de ces sacrements ci-nommés pour une actualisation enrichie de la pratique sacramentaire en terre africaine.
P. Norbert AKE SOUMAHAY
« Le Seigneur Jésus-Christ, médecin de nos âmes et de nos corps, lui qui a remis les péchés au paralytique et lui a rendu la santé du corps, a voulu que son Eglise continue, dans la force de l’Esprit Saint, son œuvre de guérison et de salut, même auprès de ses propres membres. C’est le but des deux sacrements de guérison : le sacrement de Pénitence et l’Onction des malades » (CEC 1421).
Le cours vise à la compréhension, à l’approfondissement (historique, théologique et pastoral) des sacrements de Pénitence et l’Onction des malades pour une applicabilité et une célébration digne en terre africaine. Il conduira l’étudiant à une conscience plus vive des mystères de Jésus-Christ et à un amour de plus en plus poussé de l’Eglise, Sacrement universel de Salut.
REVEL Jean-Philippe, Traité des Sacrements. Onction des malades, tome VI, Paris, Cerf, 2009.
SAGNE Jean-Claude, Les sacrements de la miséricorde. La réconciliation et l’onction des malades, tome III, Paris, Médiaspaul, 2008.
SESBOÜE Bernard, Invitation à croire. Des sacrements crédibles et désirables, tome II, Paris, Cerf, 2009.
FOUREZ Gérard, Les sept sacrements, Paris, Centurion, 1989.
P. Rodrigue Naortangar
Karl Barth (1886-1968), dans son commentaire de l’Epitre aux Romains, affirme, « Un christianisme qui n’est pas rigoureusement et absolument eschatologique n’a rigoureusement et absolument rien de commun avec le Christ » (Der Römerbrief, p. 298).
Le mystère pascal, la mort et la résurrection est au centre de l’eschatologie. Autrefois, on appelait l’eschatologie « Traité des fins dernières ». Karl Rahner nous met en garde contre la conception de
« L’eschatologie » comme les « fins dernières ». L’eschatologie n’est pas non plus un savoir additionnel, donc facultatif. Elle n’est ni un Supplément ni hors-texte. Egalement, il ne faut pas limiter
L’eschatologie à uniquement l’au-delà des vies individuelles. L’œuvre de la rédemption est une unité absolue assuré par l’Esprit Saint.
Notre objectif principal est d’approfondir notre connaissance de l’eschatologie. Nous allons viser une étude systématique et systémique de l’eschatologie. Le premier chapitre analysera la fondation biblique de l’eschatologie. L’eschatologie dans l’histoire sera parcourue dans le deuxième chapitre. Le chapitre troisième traitera les différentes approches de l’eschatologie. Le dernier chapitre analysera les différents éléments de l’eschatologie : la mort, l’au-delà, la parousie, la résurrection, le jugement, l’enfer, le purgatoire, le ciel, le paradis et la vie éternelle.
BALTHASAR Hans Urs von, « Eschatologie », Questions théologiques aujourd’hui, tome II, traduction Y. C. GELEBART, Paris, Edition Desclée de Brouwer, 1965.
DURRWELL F., Regards chrétiens sur l’au-delà, Paris, Mediaspaul, 1994.
RAHNER Karl, « Principes théologiques relatifs à l’herméneutique des affirmations eschatologiques », in Ecrits théologiques, no. 9, trad. R. GIVORD, Paris, Edition de Brouwer, 1968.
RATZINGER Josef, La mort et l’au-delà : Court traité d’espérance chrétienne, trad. Henri ROCHAIS, Paris, Librairie Arthème Fayard, 1979.
SESBOÜE Bernard, La résurrection et la vie : Petite catéchèse sur les choses de la fin, Paris, Desclée de Brouwer, 1990.
P. Anselm NGETWA
On peut parler depuis le Concile Vatican II d’un véritable mouvement œcuménique dans lequel sont engagés, côte à côte et selon les différents niveaux de leurs charges, responsables d’Eglises, Théologiens et Pasteurs. En dépit des difficultés rencontrées, ce qui est désormais acquis et la reconnaissance mutuelle que nous avons les uns des autres ne peuvent plus être remis en question.
De fait, l’urgence d’un témoignage commun des chrétiens face aux changements de société et aux nouvelles menaces sur la Paix et les grands équilibres du monde, a aidé, à dépasser un grand nombre de conflits internes et de contentieux, relevant d’une vision passéiste et stérile de la religion ou du comportement croyant.
Aussi la première partie mettra en exergue les points historiques importants du grand mouvement de l’œcuménisme depuis les origines du christianisme (premiers siècles) jusqu’aux premières décennies du XXe siècle avec la conférence d’Edimbourg (1910) et le décret Unitatis Redintegratio de Vatican II. La deuxième partie soulignera l’intervention de l’Eglise au travers de Vatican II, des papes, des documents officiels et des théologiens qui ont œuvré depuis le pape Jean XXIII, pour faire progresser les initiatives catholiques de rapprochement avec les frères séparés. Enfin, la troisième partie, présentera la pastorale œcuménique en Afrique, en particulier, en Côte d’Ivoire avec ses forces et ses réussites, ses faiblesses et ses menaces dans une perspective d’actions concrètes pastorales pour l’essor œcuménique africain.
CONGREGATION POUR LA DOCTRINE DE LA FOI, ‘’Dominus Iesus’’ sur l’Unicité et l’Universalité salvatrice de Jésus-Christ et de l’Eglise, Centurion, Paris, 2000.
JEAN-PAUL II, Ut Unum Sint, 25 Mai 1995.
Pontificium Consilium ad Christianorum Unitatem Fovendam, Directoire pour l’Application des Principes et des Normes sur l’Œcuménisme, Cité du Vatican, 1993, 100p.
SECRETARIAT POUR L’ŒCUMENISME DE LA CERAO, Pilotis, pour l’Œcuménisme,
Dapaong/(Togo), Novembre 1980, 80p.
VATICAN II, Décret ‘’Unitatis Redintegratio’’.
CONGAR Yves, Diversités et Communion, Dossier Historique et Conclusion Théologique, Cerf, Paris, 1982, 260p.
HANS KÜNG ET JURGEN MOLTMANN, le Droit au Désaccord, Œcuménisme, In Concilium N° 178, 1982, 155p
SESBOÜE Bernard, Pour une Théologie Œcuménique, Eglise et Sacrements, Eucharistie et Ministères, la Vierge Marie, Cerf, Paris, 1990, 422p.
WILLEBRANDS J, Œcuménisme et Problèmes Actuels, Bibliothèque Œcuménique, Cerf, 1969, 208p.
P. Norbert AKE SOUMAHAY
« Le Baptême, la Confirmation et l’Eucharistie sont les sacrements de l’initiation chrétienne. Ils fondent la vocation commune de tous les disciples du Christ, vocation à la sainteté et à la mission d’évangéliser le monde. Ils confèrent les grâces nécessaires pour la vie selon l’Esprit en cette vie de pèlerins en marche vers la patrie. Deux autres sacrements, l’Ordre et le Mariage, sont ordonnés au salut d’autrui. S’ils contribuent également au salut personnel, c’est à travers le service des autres qu’ils le font. Ils confèrent une mission particulière dans l’Eglise et servent à l’édification du Peuple de Dieu » (CEC 1533-1534). Le cours vise à poser les fondements bibliques, historiques et théologiques des sacrements de l’Ordre et du Mariage. Il contribuera à une auto- compréhension de « la vocation » pour un choix conscient et libre à la suite du Christ mort et ressuscité.
FOUREZ Gérard, Les sept sacrements, Paris, Centurion, 1989.
LACROIX Xavier, Le mariage (Tout simplement), Paris, Ateliers – Ouvrières, 1994.
OUELLET Marc, Divine ressemblance. Le mariage et la famille dans la mission de l’Eglise, Sillery, Anne Sigier, 2006.
Méthodologie Universitaire, méthodologie de la recherche :
Professeur: P. Anselm NGETWA
P. Anselm NGETWA
« La recherche scientifique est un processus dynamique ou une démarche rationnelle qui permet d’examiner des phénomènes, des problèmes à résoudre, et d’obtenir des réponses précises à partir d’investigations. Ce processus se caractérise par le fait qu’il est systématique et rigoureux et conduit à l’acquisition de nouvelles connaissances ». Une méthodologie de la recherche scientifique doit conduire l’étudiant(e) à une réflexion qui nécessite rigueur intellectuelle et, dans le domaine de la théologie, qui s’enracine sur l’autorité des Ecritures, se situe en référence au Peuple de Dieu (dimension ecclésiale), reconnaît le paradoxe entre une option particulière (la particularité de sa source et référence) et l’universalité de son projet et qui s’opère dans une liberté intellectuelle capable de discerner les enjeux de sa démarche. Ainsi devra-t-elle attester de sa capacité, non seulement à décrire de manière objective une pratique ou à résumer une position, mais encore à en percevoir les enjeux, à la questionner et à en tirer des conséquences.
AKAKPO Yaovi., La recherche en philosophie. De l’initiation du thème à la soutenance de la thèse, Paris, L’Harmattan, 2012, p. 27-58.
BEAUD Michel, L’Art de la thèse, Paris, Editions la Découverte, 1993.
ENNIN Paul Saa-Dade, Methodology for Theological Research, Ibadan, SMA Publications, 2006.
ICMA-ITCJ, Méthodologie universitaire CFMA-ITCJ, Abidjan, 2010.
ROY Alain-Louis, Un mémoire en théologie pratique, Strasbourg, Faculté de Théologie Catholique, 2005.
P. Norbert AKE SOUMAHAY
L’objectif de ce cours est d’approfondir notre connaissance du mystère de la Sainte Trinité, mystère capital dans la foi chrétienne et pourtant si difficile à comprendre. Pour aborder ce mystère, la méthode classique nous propose d’étudier les deux « loci theologici » des Ecritures (Scriptura) et de la Tradition Apostolique (Traditio Apostolica).
Pouvons-nous nous contenter de ces deux « piliers théologiques » ?
Pouvons-nous bâtir notre théologie trinitaire que sur ces deux
« Emplacements théologiques » ?
Notre approche examinera également, un troisième « locus theologicus », celui du « contexte humain » (contextus humanus). De nos jours, tenir compte du contexte en théologie n’est pas une option.
Ainsi aborderons-nous le mystère trinitaire dans la Bible et dans la Tradition de l’Eglise avant de tenter une exposition systématique et systémique de la doctrine de la Sainte Trinité. Ensuite nous amènerons la question dans les contextes théologiques contemporains. En effet, quand il s’agit de la Sainte Trinité, nous avons à faire à un sujet non- clôturé.
Dans notre approche du mystère de la Sainte Trinité, nous devons reconnaître nos limites. Pour paraphraser St. Augustin, si nous connaissons tout par rapport à Dieu, ce que nous connaissons n’est plus Dieu mais un pseudo-dieu, une idole.
DURRWELL F. X., Le Père : Dieu en son mystère, Paris, Les Editions du Cerf, 1987.
GOBBO Wilbert, Critique of the Trinitarian Social Model of Leonardo Boff : Small Christian Communities of the Archdiocese of Tabora in Tanzania, a Case
Study, Saarbrücken, Lambert Academic Publishing, 2016.
KASPER W., Le Dieu des chrétiens, Paris, Les Editions du Cerf, 1985. MOLTMANN J., Trinité et royaume de Dieu, Paris, Les Editions du Cerf, 1984.
RATZINGER J., Le Dieu de Jésus Christ : Méditations sur Dieu-Trinité, Paris, Librairie Arthème Fayard, 1977.
P. Norbert AKE SOUMAHAY
« Comme il arrive aux méridiens à l’approche du pôle, science, philosophie et religion convergent nécessairement au voisinage du Tout. Elles convergent, je dis bien ; mais sans se confondre et sans cesser, jusqu’au bout, d’attaquer le Réel sous des angles et des plans différents » (Pierre Teilhard de Chardin, Le Phénomène Humain).
D’un côté, la Bible affirme que la création est une œuvre divine. De l’autre, l’analyse scientifique de la création ignore la question de Dieu.
Ce cours cherche à faire un parcours systématique et systémique de la création. Nous examinerons d’abord, la notion de création dans plusieurs religions du monde, dans la Bible et dans la tradition chrétienne. Ensuite nous étudierons brièvement la notion du créationnisme. Après une analyse de la création dans la tradition scientifique avec une attention particulière à la théorie de l’évolution et du Big Bang, nous chercherons à établir une articulation entre la science et la foi sur le sujet.
ARNOULD J., La théologie après Darwin : Eléments pour une théologie de la création dans une perspective évolutionniste, Paris, Les Editions du Cerf, 1998.
GISEL P. et al., La Création du Monde : Discours religieux, discours scientifiques, discours de foi, Genève, Labor et Fides, 1999.
LONCHAMP J. P., La création du monde : Petit encyclopédie moderne du christianisme, Paris, Desclée de Brouwer, 1990.
RATZINGER J., Au commencement Dieu créa le ciel et la terre, Traduction par Edouard GAGNON, Paris, Editions Fayard, 1986.
TRESMONTANT C., L’histoire de l’Univers et le sens de la Création, Paris, Office d’Edition Librairie François-Xavier de Guibert, 2006.