P. Hippolyte MEL
L’antiquité, dans l’histoire de l’Église, couvre les six premiers siècles de notre ère qui ont vu naître et se développer le christianisme. Tant qu’il était confondu avec le judaïsme, le christianisme ne posait pas de problème. Mais lorsque les chrétiens commencent à se démarquer du reste de la population par leur vie sociale et religieuse, ils devront faire face aux attaques et persécutions de la population soutenue par les empereurs romains. La conversion de l’empereur Constantin à la foi chrétienne permet aux chrétiens de retrouver la paix dans un empire devenu chrétien. L’Église naissante peut alors s’organiser et se structurer avec la mise en place des ministères. C’est le temps de maturation de sa foi au Christ et de ses structures institutionnelles.
Bedouelle Guy, L’histoire de l’Eglise : images et défis, Rodez, Rouergue, 2004.
Chelini Jean et Chelini Blandine, Histoire de l’Eglise : nos racines pour comprendre notre présent, Paris, Centurion, 1993.
Christophe Paul, 2000 d’histoire de l’Eglise, Paris, Droguet et Ardant, 2000.
Comby Jean, Histoire de l’Eglise. Des origines au XXIe siècle, Paris, Cerf, 2003.
P. Paulin Congo DEGNI
Il s’agit, dans ce cours d’initiation, de définir les notions de patrologie et de patristique ; la particularité de cette discipline par rapport à l’ensemble de la théologie. Nous étudierons les Pères des trois premiers siècles avec une attention à leurs vies, leurs pensées et leurs écrits.
DROBNER Hubertus, Les Pères de l’Eglise : sept siècles de la littérature chrétienne, Tournai, Desclée, 1999.
SIMONETTI Manlio et PRINZIVALLI Emanuela, Storia della letteratura cristiana antica, Bologna, EDB, 2010.
QUASTEN Johannes, Initiation aux Pères de l’Eglise , 4 volumes, Paris, Cerf, 1955 – 1956.
P. Hyppolyte MEL
Le Moyen Age commence avec les invasions barbares (IVe-Ve siècle) qui annoncent la fin de l’Antiquité avec la chute de l’empire romain d’Occident et la christianisation de l’Occident. L’Eglise bien que secouée par cette chute de l’empire romain ne s’est pas effondrée. Mieux encore, elle est la seule institution de l’empire à rester debout.
Le christianisme imprègne ainsi toute l’histoire de cette longue période de dix siècles. Il en modèle la pensée et la culture. Le monde chrétien devra cependant faire face aux assauts de l’islam avec la chute de l’empire d’Orient qui donnera naissance aux croisades. A ces menaces externes, viennent s’ajouter, pour l’Eglise, des crises internes. D’abord le combat contre les hérésies notamment celle de la secte des Albigeois ou cathares avec l’Inquisition. Ensuite les menaces de divisions en son sein avec le Schisme d’Orient en 1054 qui donna naissance à l’Eglise orthodoxe et le Schisme d’Occident en 1378 avec l’existence simultanée de deux successions pontificales : à Rome avec les papes légitimes et à Avignon avec les antipapes.
CHRISTOPHE Paul, 2000 d’histoire de l’Eglise, Paris, Droguet et Ardant, 2000.
DE LA CROIX Arnaud, L’âge des ténèbres : la christianisation de l’Occident, Bruxelles, Labor, 2006.
FELLER Laurent, Église et société en Occident : du début du VIIe au milieu du XIe siècle, Paris, A. Colin, 2009.
ORCEL Michel, L’invention de l’islam : enquête historique sur les origines, Paris, Perrin, 2012.
P. Sylvain DABIRE
La réforme protestante, appelée aussi la Réforme, est un mouvement religieux commencé au XVIe siècle avec comme objectif la volonté de retourner aux sources pures du christianisme. Sa doctrine va se propager ensuite dans le temps avec Martin Luther et ses successeurs, en particulier Huldrych/Ulrich Zwingli et Jean Calvin, et prendra la forme d’une rénovation de l’Eglise en dehors de Rome, voire contre elle et jusqu’à la rupture avec elle. Les causes de cette Réforme sont essentiellement de trois ordres : la justification par la foi, le sacerdoce universel et l’infaillibilité de la seule Bible.
Commencée en Allemagne avec Martin Luther, elle va se répandre dans toute l’Europe et prendra des formes et ramifications diverses et de plus en plus rigides. Devant ce fait, l’Eglise catholique sera contrainte de réagir à travers ce qu’on a appelé dans un premier temps la contre-Réforme et finalement la Réforme catholique.
Notre parcours de cette année va donc prendre en compte les grandes étapes du développement et de l’enracinement de cette doctrine et les personnages plus importants qui en ont été les protagonistes.
Bernard, Cottret, Histoire de la Réforme protestante, Paris, Perrin, 2010.
Christin, Olivier, Les Réformes : Luther, Calvin et les protestants, Paris, « Découvertes Gallimard », 1995.
Jean, Comby, Deux mille ans d’évangélisation : Histoire de l’expansion chrétienne, Paris, Desclée, 1992.
Jean, Delumeau-Thierry, Wanegffelen-Bernard, Cottret, Naissance et affirmation de la Réforme, Paris, PUF, 2018
Paul, Christophe, 2000 ans d’histoire de l’Eglise, Paris, Mame, 2012.
P. Hyppolyte MEL
L’histoire de l’Eglise des temps modernes et contemporaines est marquée par les grandes mutations de la Société dont elle a influencé les valeurs fondamentales et vice versa. Avec la naissance des états modernes et l’émancipation de certains territoires autrement fidèles à l’autorité pontificale, l’Eglise ne peut plus s’imposer par son pouvoir spirituel. Certains souverains politiques cherchent même à soumettre le spirituel au temporel. D’ailleurs, les contestations, au sein même de l’Eglise, affaiblissent son influence. C’est aussi la période des grandes controverses religieuses.
Comment l’Eglise a-t-elle survécu les grands bouleversements de l’époque : Absolutisme, guerres de religion, Révolution Française et ses conséquences, etc.… ? Secouée et remise en question, elle a dû repenser sa mission et revoir sa méthode. Nous noterons l’importance des conciles et synodes qui ont redéfini la place et le rôle de l’Eglise dans le monde. Aussi, celle-ci connaîtra-t-elle le renouveau et l’expansion missionnaire en Europe et ailleurs.
La Réforme étant détachée comme un cours à part, notre parcours couvrira la situation de l’Eglise à partir de la période post-tridentine à nos jours.
ARMENIO Peter, Histoire de l’Eglise (Edition abrégée), Montréal, Wilson & Lafleur ltée, 2012.
ARMOGATHE Jean-Robert et HILAIREYves-Marie (dir.), Histoire générale du christianisme : du XVIe siècle à nos jours, Paris, PUF, 2010.
AUBERT Roger (dir.) et alii, Nouvelle Histoire de l’Eglise. L’Eglise dans le monde moderne (1848 à nos jours), Paris, Seuil, 1975.COMBY Jean, Pour lire l’histoire de L’Eglise. Des origines au XXIème siècle, Paris, Cerf, 2003.
HASTINGS Adrian (éd.), A World History of Christianity, Michigan, Eerdmans, 1999.
PLONDERON Bernard (éd.), 2000 ans de Christianisme, Tomes VII et VIII, Paris, Aufadi, 1975.
ROGIER L. J. (dir.) et alii, Nouvelle Histoire de l’Eglise. Siècle des Lumières, Révolutions, Restaurations, Paris, Seuil, 1966.
Universalis 2016. Encyclopédie, Atlas, Dictionnaire (DVD), Encyclopaedia Universalis 2016
P. Sylvain DABIRE
Les termes Mission et missions proviennent tous deux du verbe latin mittere dont le substantif missio (du supin missum) a donné le mot mission et signifie envoyé. Le premier terme Mission se rapporte au fait de l’incarnation, à la révélation de l’amour de Dieu pour le monde par l’envoi de son Fils. « Et le Verbe s’est fait chair, et il a demeuré parmi nous », Jn 1, 14. Durant son séjour sur la terre, le Fils de Dieu s’est entouré de disciples qu’il va former lui-même. Et au terme de sa vie terrestre, Jésus va envoyer ces apôtres qu’il s’est choisis pour continuer la mission reçue du Père pour le salut des hommes. « Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie… », Jn 20, 21 ; « Allez donc ! de toutes les nations faites des disciples, baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit… », Mt 28, 19-20. L’ordre du Christ à ses apôtres va devenir ainsi missions, c’est-à-dire participation à travers des méthodes et formes particulières à la Mission du Christ. La même tâche sera perpétuée par les successeurs des apôtres et les fidèles du Christ de génération en génération jusqu’à nos jours.
Notre cours sur l’Histoire des missions partira donc des origines du christianisme et parcourra les diverses périodes et époques missionnaires dans les divers continents jusqu’à nos jours.
ALBERT, HANRION, Ces fous de Jésus-Christ. Histoire de la vie religieuse, Abidjan, Paulines, 2002.
JEAN, COMBY, Deux mille ans d’évangélisation : Histoire de l’expansion chrétienne, Paris, Desclée, 1992.
PAUL, CHRISTOPHE, 2000 ans d’histoire de l’Eglise, Paris, Mame, 2012.
SIMON, DELACROIX, dir., Histoire Universelle des Missions Catholiques, tome 1: les missions des origines au XVI° siècle, Paris, Librairie Grund, 1956.
Sr. Solange SIA
La théologie spirituelle est une discipline théologique qui traite de la vie spirituelle. Cette vie spirituelle est comprise comme une attitude intérieure et personnelle soumise à l’action de l’Esprit Saint et orientée vers la suite du Christ en vue de la transformation de soi et du monde.
Cette théologie de la vie spirituelle, se veut une étude, une élaboration critique sur et à partir de l’expérience et de la pratique spirituelle. Dans ce sens, ce cours de théologie de la spiritualité consistera en une lecture théologique de la spiritualité vécue en des lieux donnés, par des personnes ou groupes de personnes données, à une période donnée. Il abordera les questions de l’expérience spirituelle de manière à déceler ou favoriser différents types de construction de rapport à Dieu, aux personnes et au monde et leurs implications.
Il s’agira aussi de montrer que la spiritualité notamment chrétienne est une richesse qui fonde et oriente la vie des personnes, de l’église, des sociétés ; et que de la perspective spirituelle dépend la construction des personnes, des communautés chrétiennes, des peuples.
Ce cours tentera de rendre les étudiants attentifs et sensibles aux problèmes liés à la spiritualité, aux types de personnes, de sociétés que forment les différentes orientations spirituelles véhiculées ou adoptées.
Trois moments marqueront ce parcours. Dans un premier temps, la compréhension de la spiritualité, en second lieu le discernement des problèmes d’ordre spirituel et enfin des orientations spirituelles pour aujourd’hui.
Poitras Yvon, La spiritualité. Source de vie et de bonheur, Montréal, Mediaspaul, 2011.
Descouleurs Bernard et Vernette Jean, Repères pour la spiritualité, Paris, Desclée de Brouwer, 2002.
Saint-Arnaud Jean-Guy, Quitte ton pays. L’aventure de la vie spirituelle, Montréal, Mediaspaul, 2001.
Bernard Charles-André, Traité de théologie spirituelle, Paris, Cerf 1986.
Mveng Engelbert, L’Afrique dans l’Eglise, parole d’un croyant, Paris, L’Harmattan, 1985.