L’Assemblée spéciale pour l’Afrique du Synode des Evêques, tenue à Rome du 10 avril au 8 mai 1994, a fait réellement prendre conscience des défis majeurs de la nouvelle évangélisation : pauvreté croissante, maladies, guerres ethniques, crise d’identité, juxtaposition des cultures et des religions, dualisme entre foi et développement, règlement de tout problème par le seul biais de la religion, etc. Presque deux décennies après, Africae Munus, dans le sillage de Ecclesia in Africa, insiste à nouveau sur ces défis du continent en invitant l’Eglise à s’engager pour la réconciliation, la justice et la paix dans la vérité. Telle est la tâche de la mission de l’Eglise en Afrique. Une tâche qui requiert que « la missio ad gentes doit aller de pair avec la nouvelle évangélisation… En particulier, la nouvelle évangélisation doit intégrer la dimension intellectuelle de la foi dans l’expérience vive de la rencontre avec Jésus-Christ » (Africae Munus, n. 165).Face à ces défis persistants du continent africain et en réponse aux orientations missionnaires tracées par les deux synodes susmentionnés, l’Institut Catholique Missionnaire d’Abidjan (ICMA) qui se veut un Institut où se forment les témoins de l’Évangile, les acteurs de l’engagement pour l’Afrique en vue d’un monde nouveau, propose une formation philosophique et théologique enracinée dans la doctrine de l’Eglise, attentive aux grandes aspirations des peuples africains et ouverte aux questions actuelles de société afin d’offrir un parcours théologique fidèle à la Ratio institutionis fundamentalis sacerdotalis et animé par un souffle missionnaire.L’ICMA se propose d’offrir une formation philosophique et théologique dans une perspective missionnaire, enracinée dans la foi de l’Église et ouverte aux questions d’actualité qui touchent la vie de l’homme en général et celle de l’Africain en particulier. Par ce fait, elle porte une attention particulière aux questions relatives à l’inculturation de la foi, au dialogue interreligieux, aux religions traditionnelles, à l’unité des chrétiens, à l’environnement et surtout à des questions spécifiques qui touchent l’Afrique contemporaine, notamment la justice et la paix. La formation théologique, que l’Institut propose, prépare les étudiants en vue de la mission ad gentes. Elle respecte donc la spécificité des différentes vocations dans l’Église : le sacerdoce, la vie religieuse, le laïcat consacré ou engagé dans une mission particulière dans le monde. |