L’institut catholique missionnaire d’Abidjan (ICMA), une école de formation théologique basée en Côte d’Ivoire, a été consacré le samedi 19 mars 2022 à Marie, Notre Dame de la Bonne Nouvelle, sa sainte patronne.
Cette consécration a été faite au cours d’une célébration eucharistique présidée par Monseigneur Boniface Ziri, évêque d’Abengourou, à l’issue de la 4e édition des journées ICMA. Plusieurs personnalités ecclésiastiques et coutumières ont marqué de leur présence la consécration de cette maison de formation à Notre Dame de la Bonne Nouvelle, la patronne de l’institut.
Annoncer la Bonne Nouvelle
L’idée de placer l’institut sous le patronage de Marie, Notre Dame de la Bonne Nouvelle, selon le père Nicodème Kolani, son recteur, répond à plusieurs objectifs. «Tout d’abord nous voulons qu’elle assure notre protection, puis qu’elle nous aide à devenir comme elle, qui a su accueillir cette Bonne Nouvelle en elle et l’enfanter. Pour le recteur de l’ICMA, cette consécration est une invitation aux étudiants à faire de leur institut un lieu de réception et d’accueil de la Bonne Nouvelle afin de «pouvoir aller l’enfanter dans le monde par l’annonce et leur témoignage de vie».
Carrefour de fraternité
Dans son mot après la célébration eucharistique, tout en se réjouissant de la diversité linguistique des étudiants formés dans cet institut, Monseigneur Ziri a appelé les membres des congrégations présentes à être des briseurs de frontières dans leurs différentes communautés. L’évêque d’Abengourou, qui a représenté le cardinal Jean Pierre Kutwa, archevêque d’Abidjan, a formé le vœu de voir l’ICMA devenir «un carrefour de fraternité ». Monseigneur Ziri est également revenu sur l’impérieuse nécessité pour l’Eglise d’avoir des agents pastoraux bien formés «pour être capables de proposer la foi, non seulement en termes de témoignage de vie, mais aussi, pour être capables de rendre compte de l’espérance qui est en eux d’une façon rationnelle».
Approfondir la nouveauté du Christ
L’évêque d’Abengourou a souligné l’expérience et les diverses compétences dont regorge l’institut catholique de formation.
Pour Monseigneur Ziri, l’ICMA, semble avoir «l’étoffe nécessaire pour introduire les agents pastoraux et les chrétiens laïcs dans l’approfondissement de la nouveauté que le Christ, centre et accomplissement de l’histoire des hommes, apporte à toute l’humanité et à l’Afrique en particulier». Pour accomplir cette mission assez particulière, il a invité tous les membres de l’institut, aussi bien les formateurs que les étudiants, à «dépasser le niveau idéologique des choses pour les saisir dans leurs profondeurs authentiques».
Collaboration
Par ailleurs, l’ordinaire d’Abengourou rappelle qu’«aucune université, aucun institut universitaire catholique ne peut accomplir cette mission en se repliant sur lui-même dans son coin, en cachant les résultats de ses recherches aux autres et en s’installant dans une compétition sans intérêt pour l’Eglise». S’il est normal qu’existe une saine émulation entre les universités et les instituts catholiques, indique le prélat, il est aussi important que ceux-ci apprennent à travailler en synergie et à collaborer «pour l’avènement, d’une société, d’une Afrique plus juste, une Afrique réconciliée, plus unie, plus humaine et conforme au plan Divin».
L’institut missionnaire catholique d’Abidjan (ICMA), situé dans la commune d’Abobo, est un institut catholique de formation créé en septembre 2004 par les Missionnaires d’Afrique, l’Ordre des Frères Mineurs et la Société des Missions Africaines, auxquels se sont rattachées d’autres congrégations, telles que la Congrégation de Jésus et Marie et la Petite Œuvre de la Divine Providence.