Foi et raison / philosophie en quête du Christ:
Professeur: P. Boniface KOUASSI
P. Boniface KOUASSI
Selon le Dictionnaire (André Lalande), la Foi est « un acte de la volonté par lequel on adopte comme vrai une Raison du monde qui n’est ni rationnellement démontrable, ni évidente ». Par conséquent, elle s’oppose à la Raison. « La Foi est une négation de la Raison », disait A. Grayling.
Avec la sortie de la lettre encyclique, Fides et Ratio, le Pape Jean-Paul II remet en cause cette assertion et affirme leur complémentarité : « La Foi et la Raison sont comme deux ailes qui permettent à l’esprit humain de s’élever vers la contemplation de la Vérité ».
Que retenir de ce débat qui dure depuis des siècles ? Foi et Raison, sont-elles incompatibles ? Doivent-elles nécessairement agir de concert ? Laquelle doit commander à l’autre ?
Telles sont les questions auxquelles veut répondre ce cours. Il se compose de quatre grandes séquences :
Au Commencement une seule connaissance
-De la Raison
-De la Foi
-De la nécessité : Foi et Raison
Attali J., Raison et Foi, Paris, BNF, 2005.
Derrida J., Foi et Savoir, Paris, Seuil, 2001.
Ferry J. Marc, La Raison et la Foi, Paris, Pocket, 2016.
Pape J. Paul II, Fides et Ratio, cité du Vatican, 2000.
Dr Clément AKPOUE
Qu’est-ce que la philosophie de la religion ? N’est-elle pas contradiction dans ses termes ?
Il apparait d’emblée que la philosophie de la religion se heurte à la question de sa possibilité : une philosophie de la religion est-elle-même concevable ? Dans quelle mesure ? Comment peut-elle dépasser la contradiction entre philosophie et religion ? Et Réconcilier, comme dira Hegel, le sentiment religieux avec l’intelligence ?
St Augustin Confessions, Editions Pierre Horay
La cite de Dieu, Desclée
-St Thomas Somme Théologique, Desclée
-Descartes Méditations métaphysiques
-Pascal Pensées
-Spinoza Traité Théologico-politique, Garnier-Flammarion
-Leibniz Essais de théodicée, Garnier-Flammarion
-Kant La religion dans les limites de la simple raison, vrin
-Hegel Leçons sur la philosophie de la religion, vrin
-Bergson Les deux sources de la morale et de la religion, PUF
-Paul Tillich Philosophie de la religion, Ed Labor et Fides, 1971
-Jean Paul II Foi et Raison
-Jean Greisch Le buisson ardent et les lumières de la raison : l’invention de la philosophie de la religion, 3 tomes, Ed, du cerf 2011.
Dr Sr Yolande WALIMA
La question du mal s’avère une question fondamentale que se posera certainement, un jour ou l’autre, tout être humain et le croyant en particulier. L’absurdité de la présence du mal dans le monde, suscite diverses tentatives théoriques pour justifier son existentialité. Celles-ci s’articulent autour de l’idée de l’existence d’un Dieu dont les attributs intrinsèques, à savoir l’« Omnipotence » et la « Bonté infinie », semblent équivoques et prennent ainsi la forme d’une théodicée, c’est-à-dire, la réponse à la question de savoir pourquoi Dieu permet le mal : « Pourquoi le mal ? Pourquoi la souffrance ? Si Dieu est Tout-puissant et Infiniment bon, pourquoi permet-il l’existence du mal ? » Philosophes et théologiens essaieront d’y apporter des éléments de réponse. D’aucuns soutiendront l’incompatibilité du mal avec l’existence d’une divinité omnipotente et omni bienveillante ; d’autres justifieront la bonté divine et la providence en vue de l’existence du mal. Toutefois, cette doctrine de la justification de Dieu pour le mal dans la création, n’exclue pas le libre arbitre de l’être humain, faisant de lui le complice et la victime du mal.
MOTS-CLES : Théodicée – Dieu omnipotent et omni bienveillant -Mal – Libre Arbitre.
G.W. LEIBNIZ, Essais de Théodicée sur la bonté de Dieu, la liberté de l’homme et l’origine du mal, Flammarion, Paris, 1999.
B. SEVE, La Question philosophique de l’existence de Dieu, Puf, Paris, 1994.
Y.C. ZARKA ; L. LANGLOIS, Les philosophes et la question de Dieu, Puf, Fondements de la Politique, France, 2015.
AUGUSTIN, La Cité de Dieu, NBA, Paris, 1994.
R. JOLIVET, Le problème du mal d’après Saint Augustin, Gabriel Beauchesne, Paris, 1936.
L. VALLA, Dialogue sur le libre-arbitre, Édition critique, traduction, introduction et notes par Jacques Chombarat, Vrin, Paris, 1983.
M. Wilfried AHIMAN
La religiosité figure parmi les nombreuses réalités qui animent l’homme d’aujourd’hui. En parlant de religiosité, la tendance première est de considérer les différents rapports de l’homme au divin ou aux choses sacrées, et le mode selon lequel l’on pourrait objectivement appréhender le fait religieux aujourd’hui est celui que l’on trouve dans les sociétés traditionnelles africaines.
L’Afrique « berceau de l’humanité », est parallèlement tenue comme le berceau de la religiosité. C’est dire que si l’homme est naturellement tenu par l’aspiration au divin, il n’en demeure pas moins que c’est en Afrique que doivent être identifiés les prémisses de la religiosité, qui présente aujourd’hui des formes plus ou moins variées. Aussi nous est-il il nous est opportun à l’occasion de ce cours intitulé « Religions africaines et questions de croyance », de poser le regard sur le mode de religiosité africaine pour comprendre l’ontologie même de l’homme africain, sa manière singulière de concevoir la transcendance et de manifester la sacralité des choses.
Objectifs
Objectif général : Monter la spécificité des religions traditionnelles africaines en vue d’identifier leurs conformités plus ou moins probables avec les religions révélées et occidentales.
Objectif spécifique : Développer chez l’étudiant une habilité à comprendre les systèmes de croyances religieuses africaines.
Aguessy Honorat, « La religion africaine comme valeur de culture et de civilisation » Colloque international de Kinshasa, Religions africaines et christianisme, Janvier 1978.
Albert Vianney, Mkena Katayi, Dialogue avec la religion africaine, Paris, L’Harmatan, 2007.
Anta Diop Cheikh, Nations nègres et culture, Paris, Présence africaine, 1979
Bassong Mbog, La religion africaine de la cosmologie quantique à la symbolique de Dieu, Paris, kikiyat ed. 2007.
Boulagan Eboussi, La crise du Muntu. Authenticité africaine et philosophie, Paris, Présence africaine.
Bassong Mbog, La religion africaine de la cosmologie quantique à la symbolique de Dieu, Paris, Kikiyat éd. 2007.
Dieterlen Germaine, Textes sacrés d’Afrique noire, Paris, Gallimard, 2005.
Ela Jean-Marc, Ma foi d’Africain, Paris, Karthala, 1985.
Fakoly Doumbi, L’origine négro-africaine des religions dites révélées, Paris, Ellipses, 2008.
J. Bellinger Gerhard J., Encyclie des religions, Paris, Librairie générale française, Coll. « le livre de poche », 2000.
Stam Anne, Les religions africaines, Paris, PUF, Coll. « Que sais-je » 1995.
Zahar Dominique, Religion, Spiritualité et pensée africaines, Paris, Payot, Coll. « Petite bibliothèque », 1970.
Dr Gérard BAROU
« Pourquoi donc y a-t-il de l’étant et non pas plutôt rien ? » Telle est, selon Heidegger (1935,13), la question fondamentale de la métaphysique dont l’objet est la quête du sens et de la vérité de l’être. Mais, l’homme peut-il rendre raison de l’être ? Si nous affirmons, avec Leibniz (1720, § 32), que « rien n’est sans raison », alors faut-il en déduire que l’être est saisissable dans sa totalité ? Certes, l’homme ne peut épuiser la question ainsi posée. Toutefois, il a la capacité de s’y frayer un chemin d’où pourrait surgir un foyer de “significabilité”, pour lui-même et pour son milieu ambiant. L’intérêt d’une telle quête revêt, pour l’étudiant, un caractère de haute portée philosophique relative à la possibilité ou à l’impossibilité de toute science et de tout agir. Si l’homme ne peut dire l’être, se recueillir dans sa vérité alors peut-il donner sens à la science en tant que science, à l’agir humain en tant qu’agir humain ? Le présent cours qui se veut un safari dans la tradition philosophique, spécifiquement métaphysique, sera le lieu où l’étudiant pourra se laisser éclairer par l’être afin que le dire de l’être soit possible. Aussi, de la possibilité de l’affirmer (niveau ontique), sera-t-il en mesure de retracer les grandes lignes d’un discours sur l’être (niveau ontologique), avant de saisir réflexivement ses propriétés transcendantales.
Objectifs
Objectif général : Au terme de ce cours, l’étudiant sera capable de reconnaître, d’identifier au sein d’une gamme variée de problématiques philosophiques, celles qui concernent la métaphysique et, à partir d’un dialogue constructif avec les philosophes de son choix, parvenir à élaborer un discours actualisé sur l’être.
Objectifs spécifiques : En vue d’atteindre l’objectif général,
– développer, chez l’étudiant, des capacités de lecture qui lui donneront l’occasion, au cours d’exercices, d’expliquer et de comprendre des textes philosophiques relatifs à la métaphysique – Faire croître, en l’étudiant, un esprit critique qui le disposera à développer et à exposer méthodiquement, par écrit ou oralement, des arguments sur un sujet ou une question propre à la métaphysique.
Aristote, Métaphysique. Paris, J. Vrin, 2000, 310 p.
Bergson Henri, « Le parallélisme psycho-physique et la métaphysique positive », in Ecrits philosophiques, Editions critiques, Paris, PUF, 2011.
Comte Auguste, Cours de Philosophie positive. Tome premier : les préliminaires généraux et la philosophie mathématique. Paris, L’Harmattan, 2009, 744 p.
Descartes René, Méditations métaphysiques. Paris, Librairie Générale Française, 1990, 320 p.
Descartes René, Discours de la méthode. Paris, Librairie Générale Française, 2000, 255 p
Hegel G.W.F., Phénoménologie de l’Esprit. Paris, J. Vrin, 2006, 701 p.
Heidegger Martin, Être et Temps. Paris, Gallimard, 1952, 587 p.
____________, Introduction à la métaphysique. Paris, Gallimard, 1980, 238 p.
____________, Le principe de raison. Paris, Gallimard, 1983, 280 p.
Hume David, Enquête sur l’entendement humain. Paris, Flammarion, 2006, 252 p.
Kant Emmanuel, Critique de la raison pratique. Paris, Folio, 1989, 256 p.
____________, Fondements de la métaphysique des mœurs. Paris, Le Livre de Poche, 1993, 252 p.
____________, Critique de la raison pure. Paris, Flammarion, 2006, 749 p.
Leibniz G.W., La Monadologie. Paris, Le Livre de Poche, 1997, 317 p.
Nietzsche Friedrich, Le Gai savoir. Paris, Gallimard, 1989, 384 p.
Platon, Apologie de Socrate, Paris, Le Livre de poche, 1997, 89 p.
____________, La République. Paris, Flammarion, Paris, 2002, 801 p.
Sartre Jean-Paul, L’être et le néant, Paris, Gallimard, 1976, 675 p.